Top 10 des métiers de la montagne

La montagne a ses spécificités : pente, risques, climat, économie touristique, agriculture… Ces spécificités ont créé des métiers que l’on ne retrouve qu’ici, en altitude. Du berger au pisteur, en passant par le secouriste du PGHM et le dameur des pistes de ski, voici 10 métiers que vous risquez bien de croiser cet hiver en station de ski. Spécificité montagnarde : ici, les emplois sont souvent saisonniers. Un berger peut donc être pisteur-secouriste en hiver et un charpentier devenir moniteur de ski.

©A.Fornia - OT Les Saisies
 

Le dameur

Le conducteur de dameuse travaille de nuit et en équipe afin de préparer les pistes pour le lendemain. C'est un des métiers de montagne qui disposent d'un Certificats de Qualification Professionnelle spécifique aux domaines skiables. C’est un fin technicien qui doit connaître aussi bien sa machine que le domaine skiable et les conditions montagnardes. Souvent, deux équipes se relaient sur le domaine : une équipe du soir (17h30 - 0h30) et une équipe du matin (0h30 - 7h30). La dameuse est un gros tracteur qui écrase la neige, la mélange et la lisse avec le peigne. Les dameurs sont parfois des conducteurs d’engins ou de tracteurs le reste de l’année. Dans les stations village, ce sont souvent des agriculteurs locaux.


©Romuald Terranova - OT Saint-François-Longchamp
 

L'agent d’exploitation des remontées mécaniques

Sans lui, rien ne fonctionne. Ces employés des domaines skiables sont chargés de veiller au bon fonctionnement des remontées mécaniques. Il sont en fait répartis en plusieurs métiers : agent d’exploitation, conducteur, électricien et mécanicien principalement. Le mécanicien et l’électricien sont souvent présents à l’année et entretiennent le matériel. Le conducteur est placé au niveau de la motrice, souvent en haut, pour actionner les machines et les stopper si besoin. L’agent d’exploitation est placé de l’autre côté pour veiller au bon embarquement des skieurs et arrêter les machines en cas de problèmes. Ces métiers font l'objet de formations internes et de diplômes de type Certificats de Qualification Professionnelle (CQP).
 

Le perchman

Le perchman ou perchiste est un agent d’exploitation des remontées mécaniques affecté à un téléski. On l'appellera aussi conducteur de téléski. À la différence des télésièges, le conducteur de téléski se trouve toujours en bas. Il y a rarement de personnel en haut du téléski. Des sécurités se déclenchent en cas de mauvaise manipulation des usagers. Il existe également des formations et certifications spécifiques pour les métiers de conducteurs de télécabine, de téléphérique ou de funiculaire. Le mot perchman ou perchiste sont de moins en moins utilisés, notamment du fait de la raréfaction des téléskis sur les grands domaines.

Perchman à Notre Dame de Bellecombe (merci à lui)
 

Le pisteur secouriste

Le pisteur secouriste est un employé du domaine skiable chargé d’ouvrir et fermer les pistes en fonction des conditions de ski. Il veille à la sécurité des skieurs avec les patrouilleurs, qui vérifient la signalétique et secondent les pisteurs. Comme les maîtres-nageurs, ils ont leur certification de sauveteur-secouriste de niveau 2 et délivrent les premiers secours lors d’accidents sur les pistes. Les pisteurs sont chapeautés par les chefs de secteur et le chef des pistes. C’est lui qui est responsable du plan de déclenchement des avalanches. Certains pisteurs sont également artificiers. Ils sont chargés de déclencher les avalanches de manières préventives avant l'ouverture des pistes.


 

Le moniteur de ski

Titulaire d’un brevet d’État d’éducateur sportif, le moniteur de ski est un expert de l’évolution sur la neige. Il encadre des groupes ou des individuels autant sur les pistes qu’en hors-piste. Un moniteur de ski alpin peut également encadrer un cours de ski de fond ou une sortie en raquette à neige. À tout âge, pour débuter la glisse (ski, snowboard ou ski de fond) ou pour vous perfectionner, vous pouvez recourir au service d’un moniteur de ski. Souvent regroupés au sein d’écoles de ski (dont l’ESF est la principale), les moniteurs de ski sont des travailleurs indépendants. Les cours peuvent être pris à l'heure ou en forfait.

©Agence Zoom
 

L'accompagnateur en moyenne montagne

Il fait partie de ces métiers qui n'existent qu'en montagne, ce milieu particulier nécessitant des compétences techniques de lecture de la météorologie, de la neige et des reliefs. Ici, l’accompagnement professionnel de groupes en montagne nécessite donc un Brevet d’État. Les accompagnateurs en montagne sont des indépendants, parfois affiliés à l’office de tourisme ou au bureau des guides, qui proposent, en été comme en hiver, des sorties en montagne. Souvent fins connaisseurs de la faune, de la flore et de l'histoire locale, ils vous font découvrir ce que, sans eux, vous ne verriez pas.
 

Le guide de haute Montagne

Contrairement au moniteur de ski et à l’accompagnateur en montagne, le guide de haute montagne est un spécialiste de l’alpinisme. Cet indépendant peut enseigner le ski hors-piste (que l’on appellera ski alpinisme), mais est aussi habilité à accompagner sur glacier, sur roche et sur toute portion nécessitant d'être encordés. C’est un des métiers de montagne les plus techniques. Son brevet d’État est prestigieux dans les territoires de montagne. Le guide de haute montagne est un fin connaisseur des conditions montagnardes et des contraintes du milieu. C’est aussi un homme de défi, qui amène souvent ses clients à se dépasser.

©Simon de Pixabay
 

Le gendarme secouriste en montagne

La gendarmerie compte dans ses rangs un peloton spécialisé dans le secours en montagne. Ces 280 gendarmes aguerris sont membres du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) dans les Alpes et les Pyrénées et du Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) pour les autres massifs. Selon les secteurs, ils collaborent avec les pompiers et pisteurs secouristes pour secourir les accidentés, personnes disparues et personnes égarées en montagne. Les pelotons de gendarmerie se situent dans 21 bases situées dans tous les massifs français. À Chamonix et Modane notamment, ils disposent d'hélicoptères pour organiser les secours et transporter les blessés graves. Lorsque les équipes du PGHM et du SDIS sont occupées, des hélicoptères privés peuvent prendre le relais pour les transferts vers l'hôpital. Ces dernières sont également chargées de l'hélitroyage de biens et matériaux en altitude pour les lieux peu ou non accessibles par la route.


 

Le nivoculteur

Avec la professionnalisation des stations de ski et l’élévation des températures, produire de la neige est devenu une nécessité en altitude. C’est le rôle du snowmaker ou du nivoculteur. Ce technicien est chargé de gérer tout ou partie du réseau de neige du domaine skiable. Son quartier général est l’usine à neige, où il pilote les installations et vérifie le bon fonctionnement des enneigeurs. Le nivoculteur intervient souvent en amont de la saison (novembre, décembre, janvier), lorsque les températures sont proches ou inférieures à 0°. La neige produite pendant cette période et étalée par les dameuses servira à toute la saison. Ce métier dispose d'une certification "nivoculteur responsable de l’installation de neige de culture".


 

Le berger

Moins touristique, mais tout aussi saisonnier, ce métier est toutefois bien montagnard. Le berger est chargé d’emmener un troupeau en alpage d’altitude et de veiller sur ce dernier. Il peut encadrer un troupeau de vaches ou de moutons, parfois plusieurs centaines de bêtes. C’est un personnage solitaire, souvent débrouillard et qui ne craint pas les conditions difficiles. Il est souvent aidé d’un ou plusieurs chiens de troupeaux. De nos jours, plusieurs paysans produisent encore du lait et du fromage en montagne. Dans ce cas, la vie en alpage est très active. Le berger n'est pas seul en altitude.